Promenade Nocturne

Lorsque les deux jeunes s'approchèrent lentement de l'endroit où se trouvaient les deux surveillants, ils virent alors qu'on déplaçait rapidement la végétation. Les deux hommes semblaient bouger rapidement dans le bois, se criant des messages incompréhensibles pour Edward, mais que Maria put comprendre puisqu'elle avait une bonne ouïe.

-Tu vois quelque chose?
-Non, rien ici. Je pense que ça venait de plus loin par là-bas.

Les surveillants continuèrent d'avancer et Edward cessa de voir les branches et le feuillage bouger. On n'entendit bientôt plus que des voix faibles dans le lointain, que Maria ne pouvait plus comprendre. ''On les suit plus près?'' demanda le jeune homme, curieux, mais un peu craintif.

Maria acquiesça et suivit les voix des surveillants, rapportant à Edward ce qu'elle avait cru entendre. Elle essaya de se concentrer à écouter, mais en mouvement, elle ne pouvait pas... Donc elle prit la main d'Edward pour qu'il la guide.

"J'peux pas me concentrer sur écouter et me diriger en même temps, en ce moment, tu veux bien me guider?"

Elle leva la tête vers lui, comme pour attendre une réponse comme tous les voyants font.

Ne sachant pas que Maria pouvait comprendre ce que les deux hommes disaient, qui entrait dans ses oreilles comme des bruits incompréhensibles, Edward se contenta tout simplement d'acquiescer en l'aidant à le suivre. Les deux jeunes gens s'avancèrent donc lentement en direction des bois pour tenter d'entendre de nouveau la voix des surveillants. Lorsqu'ils s'enfoncèrent un peu plus profondément dans la végétation, ils furent de nouveau capables de les entendre. Le métalleux tendait l'oreille, mais ne comprenait rien.

''Tu comprends ce qu'ils disent, toi?'' demanda Edward à Maria.

Un peu plus loin des deux adolescents assoiffés d'aventure, l'ont pouvait entendre des pas rapides ; comme si quelqu'un ou quelque chose se sauvait ou bien en traquait une autre. Des feuilles tassées, des craquements de branches au sol se firent entendre pendant un bon moment. Partant d'assez loin d'eux, les pas semblaient s'approcher d'eux. Qui pouvait bien errer dans les bois à cette heure si tardive de la nuit ?

Cela n'était nulle autre que Naomi Ling, tentant de fuir quelque chose qu'elle-même ne savait expliquer. N'étant pas au courant de ce qui s'était passé dans les bois, plus tôt, la jeune fille, triste et épuisée d'une si longue journée remplis d'émotions de toute sorte n'avait plus qu'une idée en tête. Rentrer seine et sauve à Tara Hall. Elle couru donc pendant un long moment avant de trébucher, pour la deuxième fois, dans Edward se trouvant à travers de son chemin.

Surprise et apeurée, elle ne pu s'empêcher de crier, encore une fois, en le voyant. Elle recula, sans dire mot, puis tremblait de la tête aux pieds. D'ordinaire, elle aurait pris ses jambes à son cou pour ensuite prendre la fuite, mais ses pieds restaient de marbres. Elle était figée, les larmes aux yeux.

L'apparition soudaine d'Edward, qui avait déjà les nerfs à vif, arracha au jeune homme un cri de surprise lorsqu'elle le percuta. Il se retourna d'un coup sec, ramenant par réflexe Maria près d'elle, en regardant ce qui avait atteri non loin de lui. Il ne reconnut pas Naomi comme une fille de l'école, n'ayant pas l'habitude de croiser des élèves du Cégep du pensionnat, mais vit qu'elle n'avait vraiment pas l'air d'une tueuse en série! ''Par contre, elle a un petit air qui me fait penser à Lucy Liu dans Kill Bill'' pensa ironiquement Edward, frustré d'avoir été surpris ainsi. ''Peut-être qu'elle sait manier le katana.''

S'approchant lentement de la jeune fille, il ne lâcha pas Maria de sa main gauche alors qu'il tendit la main droite vers elle. ''Ne crie pas si fort'' conseilla Edward en regardant autour de lui. ''Il y a des surveillants à quelques pas d'ici. Hé, j'y pense; c'est toi qui a poussé le cri, tout à l'heure?'' Le jeune homme avait justement cru reconnaître le cri de l'asiatique, mais n'étais pas sûr si il était celui qu'il avait entendu, alors qu'il était avec le surveillant.

Cherchant sa respiration, ce qui l'empêchait de parler, Naomi ne lâcha pas Edward des yeux. Puis, elle lança un léger regard en direction de Maria, sans plus. Elle se demandait bien ce que ces deux étudiants faisaient dans les bois aussi tard.

Une fois un peu calmée, Naomi pu enfin parler.
-J'étais sorti prendre l'air et... et...

Ne pouvant terminer sa phrase, Naomi figea, le regard plongé derrière Edward et Maria.

Maria aussi, cria lorsque Naomi les percuta. Elle se jeta sur Edward quand celui-ci la ramena contre lui. N'ayant pas son don de sentir tout ce qui l'entourait, elle était plus apeurée que jamais! Elle tremblait contre son ami, s'imaginant des sons partout autour d'elle qui ne voyait pas l'asiatique. Après qu'il ait demandé à Naomi de ne pas crier aussi fort, elle se détendit un peu, sachant que les jeunes gens n'étaient pas en face du tueur en série! Elle ne se détendit tout de même pas, croyant entendre des pas derrière eux. Elle tira avec désespoir sur la manche d'Edward pour lui parler.

"J... J'crois qu'y'a quelqu'un derrière!"

Elle avait prononcé ses mots en même temps que le regard de Naomi s'était figé sur quelque chose derrière eux. Si elle avait été dans son état normal, rien de cette frousse ne serait arrivée... Ils seraient encore en sécurité en marchant dans les bois! En plus d'être plus effrayée que jamais, Maria se sentit terriblement faible et inutile... Un vrai fardeau, quoi!

Le métalleux était trop préoccupé par le visage terrifié de Naomi et la peur de Maria pour penser à ce qu'il devait faire, même si il entendait les surveillants s'approcher de l'endroit où ils étaient. Son premier réflexe fut donc d'écouter Maria et Naomi, même si aucune d'entre elles ne lui avait dit directement de se retourner, et il se retourna. La jeune aveugle avait en partie raison : il y avait effectivement quelqu'un derrière eux, mais pas dans l'état dans lequel ils auraient espéré rencontrer quelqu'un.

Une solide corde en chanvre était attachée à la plus haute et la plus solide branche d'un arbre derrière eux et à son bout, accroché à un noeud coulant, pendait un cadavre nu et mutilé. Edward figea en découvrant cette vision d'horreur, bouche bée, trop choqué pour crier. Il recula d'un pas, entraînant Maria avec lui, avant de trébucher et de se retrouver par terre, près de Naomi. Il regarda partout autour de lui, comme si il sentait que le tueur était proche, mais finissait inévitablement par regarder le cadavre pendu qui semblait l'observer, comme si il attendait qu'on le décroche.

Maria, quand elle sentit Edward se figer en regardant derrière lui, elle figea aussi, peur qu'il soit nez à nez avec le tueur. Elle demandait ce qu'il y avait d'un petit "quoi?" terrifié et suivit avec peine son ami quand il recula. Quand Edward trébucha, il l'entraina avec lui, au sol, où elle tomba par dessus son ami. Là, elle ne répétait plus son quoi d'une petite voix faible; elle le criait et sanglotait, la peur ayant complètement submergé son sang froid... Elle qui ne pouvait pas voir l'horreur que présentait le cadavre mutilé et pendu avait aussi peur qu'eux puisqu'elle ne savait pas à quoi s'attendre; imaginez-vous que vous perdez la vue, en vous cognant la tête, et que vous êtes dans une forêt où des cris surviennent de partout et où un tueur en série est supposé se cacher... Horrifiant!

Voyant que son silence semblait terrifier Maria autant qu'il était terrifié par ce qu'il voyait, il enlaça la jeune fille de ses longs bras et l'attira vers elle, lui chuchotant que tout allait bien. Il ne fit pas cela que pour la rassurer, mais aussi pour se rassurer un peu lui-même, qui continuait de jeter un oeil au cadavre pendu. Edward avait une envie folle de hurler pour attirer l'attention d'un surveillant, mais en même temps, il en était incapable : il avait le coeur au bord des lèvres.

Maria s'agrippa aussi fort qu'elle le put après le manteau du métalleux, serrant si fort que ses jointures en étaient blanches. Elle pleurait, le visage caché dans son torse parce qu'elle ne savait plus où placer sa tête douloureuse. Elle se sentait mal à l'aise de perdre son sang froid ainsi en plus de se sentir terriblement faible dû au fait qu'elle ne pouvait rien faire ni comprendre la terreur de la vision qu'Edward vivant. Elle lâcha un cri de "Pourquoi!" qu'elle même fût surement le seule à comprendre; elle était la seule à se sentir aussi faible puisqu'elle avait quelque chose en moins que les autres, maintenant que son touché n'était plus fiable. Au moins, elle entendit des pas se rapprocher!

"Y'a quelqu'un par là..."

Sa voix était faible et le doigt qui pointait la direction vers laquelle elle entendait les pas était aussi tremblant qu'une feuille dans un ouragan! Pourtant, elle prit toute sa force d'esprit restant pour garder ce doigt pointé vers le bruit...

Edward ne prit même pas la peine de regarder dans la direction pointée par Maria, voyant que l'endroit où ils se trouvaient devenait progressivement éclairé par la lueur de deux lampes de poche. Les surveillants, qui avaient d'abord aperçu les élèves, ne comprirent pas ce qu'ils faisaient là avant de se retourner et d'apercevoir à leur tour le cadavre pendu. L'un d'eux poussa un ''Oh mon Dieu...'' alors que l'autre resta muet comme une carpe. Ils restèrent silencieux pendant un moment et se tournèrent vers les trois jeunes, aussi pâles qu'eux.

''Qu'est-ce que vous faites là?'' osa un des deux hommes en s'adressant à Edward et Maria, confus. ''Je croyais que je vous avais dit de rentrer au pensionnat!''

Restant silencieux, voyant qu'ils étaient encore plus terrifiés qu'eux, il se tourna vers son collègue et lui fit signe d'appeler la police. Il regarda le cadavre du coin de l'oeil, comprenant qu'il s'agissait sûrement du tueur qui avait laissé un corps similaire traîner dans les bois, près de la ville. ''Si c'est un étudiant, on va avoir de la merde à ramasser pour les trois prochains mois'' ajouta l'autre homme, livide, alors qu'il composait le numéro du centre de police.

Edward, de son côté, n'entendait presque rien de ce qui se disait, trop confus. Son seul réflexe fut de serrer Maria encore plus fort contre lui, en lui chuchotant que tout allait bien, que les surveillants étaient là. Il avait presque oublié la présence de Naomi.

Maria eût le réflexe saint de répondre à la question d'un des surveillants du mieux qu'elle pût, la peur faisant soubresauter sa voix.

"On... On s'en allait vers l'école et... Et... Le... Le cri... On l'a entendu... On voulait... Savoir... Pis là..."

Les mots normalement propres et bien prononcés de Maria étaient déformés et familiers. Elle ne se contenait plus du tout -surtout qu'elle ne sentait plus...-. Quand ils prononcèrent le mot "étudiant", par contre, elle se figea, comprenant enfin qu'il y avait quelque chose de très grave et que c'était ce qu'Edward avait vu pour figer ainsi. Elle fit, par instinct, un mouvement très particulier; elle mit sa main devant les yeux d'Edward, comme pour le cacher de la vision horrifique. Elle s'approcha de lui, ayant un peu de misère à respirer à cause du stress, pour lui parler.

"J'échangerais de place... Volontiers, en ce moment... Pour que tu n'aies pas à voir ça..."

Sa voix n'était qu'un murmure, petite, mais rassurante... Douce et sereine.

La réaction de Maria, qui fit d'abord sursauter Edward lorsqu'elle lui plaça la main devant les yeux, eut effectivement un effet très positif sur le jeune homme. Devenant aveugle à son tour, il se mit à respirer plus lentement et se concentra uniquement sur la sensation de chaleur que la jeune fille lui procurait, chassant peu à peu l'horrible image mentale qui lui revenait sans cesse en pensée. Les voix des surveillants le rassurèrent peu à peu, ainsi que celle de Maria.

''Merci'' chuchota tout simplement Edward d'une voix plus calme, qui redevenait peu à peu normale. ''Je sais pas si je réussirai à dormir ce soir, mais en tout cas, la prochaine fois qu'on va prendre une marche dans le bois, rappelle-moi d'amener ton chien.''

Maria acquiessa avec lui, laissant son visage accoté contre le torse de son ami répondre pour elle vu qu'elle hochait la tête quand il dit qu'il ne dormirait pas ce soir... Tout comme elle. Quand il fit mention de son chien, elle rit un peu, elle aussi commençant à se calmer en se disant que des morts ne pouvaient pas la blesser et que, de toute façon, elle ne les voyait pas. Elle avait peur, bien sur, et ne dormirait surement pas de la nuit... Elle avait des coups de fils à faire.

"Je vais faire quelques appels; tu veux un garde de sécurité jusqu'à ce qu'ils trouvent le tueur? J'en ai deux normalement, mais je pourrais en trouver un autre pour la fille avec nous... C'est quoi ton nom, au fait?"

Sa voix tremblait moins, son corps aussi. Elle commença à se détacher d'Edward, gênée d'être aussi près d'un gars qu'elle l'était! Ses offres étaient généreuses; un garde du corps gratuit, ce n'était pas rien! Bien sur que cela allait être gênant, mais c'était pas mesure de sécurité. N'importe quoi qu'ils faisaient, les gardes du corps n'avaient rien à dire. Ils suivaient et surveillait. C'est tout; comme des chiens...

La proposition de Maria rassura un peu Edward, mais il n'avait aucune intention d'accepter. Cette fois, ce n'était pas par dédain ou par incertitude par rapport à la richesse des parents que la jeune aveugle, mais plutôt parce qu'il ne croyait pas en avoir besoin. Dès qu'il serait dans sa chambre, bien au chaud, loin de la forêt et du cadavre, il se sentirait beaucoup mieux. Seulement, l'image du corps pendu resterait sûrement fixée dans son esprit pour un bon bout de temps. Ça, aucun garde du corps n'y pouvait quoi que ce soit.

''J'vais me débrouiller sans garde du corps'' répondit-il donc. ''J'aurai plus à m'inquiéter de grand chose une fois que je serai dans ma chambre, j'ai juste dit ça parce que j'crois pas que l'image disparaîtra avant un bout de temps. C'est pas mon premier cadavre, mais celui-là, il est... un peu plus effrayant, disons. Ça va aller, rassure-toi.''

Il relâcha ensuite son étreinte sur Maria et ouvrit de nouveau les yeux, les gardant rivés au sol pour s'assurer de ne pas regarder le corps, non loin. Les surveillants, après avoir appelé le service de police, s'approchèrent des élèves et les aidèrent à se relever en tentant de les rassurer. ''Vous en faites pas'' disaient-ils. ''Personne vous demandera ce que vous faisiez dans le bois à cette heure-là, sauf si ça peut aider à l'enquête. S'il vous plaît rentrez au pensionnat: on s'occupe de tout.''

Toujours aussi silencieuse, Naomi avait regardé la scène tout le long. Le cadavre lui avait glacé le sang jusqu'aux os. ''Comment une personne pouvait-elle faire une chose pareil'' se demandait-elle constamment. Les gardes ne lui avaient posé aucune question. C'était mieux ainsi. Elle avait d'autre préoccupation. L'un d'eux la regardait d'un drôle d'air disant presque : ''Mais d'où sort-elle celle-là ?'' C'était, effectivement une très bonne question. Que faisait-elle dans les bois à cette heure si tardive ? Elle lança son regard vers Edward et Maria. Elle se senti drôlement seule tout à coup. Du moins, jusqu'à ce qu'on lui demande son prénom :

-Naomi. Répondit-elle d'une voix très basse.

Naomi pris une profonde inspiration puis s'accota sur un arbre. Elle était épuisée par tout ce qui venait de se produire. Elle jeta un bref coup d'œil vers ses mains tremblantes. Quelques larmes glissaient de ses yeux pour couler le long de ses joues. Elle tenta de se calmer un peu. C'était plus fort qu'elle.

Maria se releva complètement d'Edward et du sol pour secouer ses vêtements; il y avait une belle grosse tache de boue sur son beau manteau qu'elle mit la main dedans. Elle exprima du dégoût en enlevant sa main et en la secouant, envoyant un peu de boue partout! Elle se râcla sa gorge et essuya ses larmes... Ce qui laissa des traces brunes sur son beau teint pâle! Comme si elle venait de retrouver ses esprits, elle s'adressa aux surveillants tout en sortant son mouchoir de sa poche pour essuyer ses mains.

"Si jamais vous avez quoi que ce soit à ajouter, vous pouvez me contacter. Aussitôt que j'ai fini d'essuyer mes mains... Et voilà! Tenez... Maria sortit quelques cartes d'affaires de son porte monnaie. "Vous avez mon numéro de cellulaire, de ma gardienne et de mon avocat sur cette carte. N'hésitez pas à me rejoindre.

Les surveillants prirent les cartes sans broncher de leur visage ébahit. Elle en tendit une à Edward et une à Naomi avec un léger sourire, toujours un peu secouée de ce qu'elle venait de vivre. La direction de la carte n'était pas parfaitement alignée avec les personnes puisque la jeune aveugle n'avait pas retrouvé l'usage de son don... Mais elle n'était pas si éloignée non plus!

"Vous aussi, n'hésitez pas. Si jamais vous avez besoin de quelque chose; garde du corps, psychologue, psychiatre... Vous pouvez me contacter. Je vous l'offre; gratuitement. Et, Naomi, je crois que ce serait mieux que vous marchiez avec nous; avec cette chose qui rôde, on est jamais trop certain! Aussi, si il y a quelque chose, j'ai toujours mon cellulaire pour les urgences ou sinon ma gardienne qui me laissera un message."

Elle offrit un doux sourire faible à la japonaise, incertaine d'avoir réussi son approche quelque peu glacial, comme une femme d'affaire qui offrait de l'aide; elle était rendue automatisée à tout faire, avec une famille comme elle avait...

Le métalleux prit les cartes que Maria lui tendit par simple politesse, mais il était certain qu'il n'aura pas à s'en servir. Il avait toujours réussi à oublier tout ce qui s'était passé dans sa vie et ce n'était pas grâce à un psychologue ou un psychiatre, mais grâce à ses amis ou tout simplement au temps qui efface tout. Il les rangea dans sa poche, par réflexe, et se releva lui aussi. Lorsque la jeune aveugle s'adressa à Naomi, il sursauta légèrement, ayant carrément oublié que la japonaise était avec eux. Il avait été dans une sorte de bulle protectrice pendant un instant, oubliant le monde qui l'entourait. Se levant, il s'approcha de celle-ci et lui tendit la main pour l'aider à se relever.

Maria soupira longuement, comme pour se débarrasser des mauvaises ondes qui s'emparaient d'elle. Tranquillement, elle commença son chemin, seule, ne voulant plus être dérangée. Ils avaient son numéro si jamais elle pouvait être d'assistance. Pour tout. Pour rien, en fait... Elle savait qu'Edward n'allait pas accepter de son aide soit par orgueil, paresse ou tout simplement parce qu'il n'aimait pas les psys ou quelque chose du genre. Naomi était étrangère à Maria; c'était la deuxième fois qu'elles se rencontraient, elle n'accepterait surement pas pour l'instant, mais peut-être après quelques semaines elle viendrait la voir puisqu'elles avait quelques cours ensembles. L'aveugle se répéta sans cesse toutes les erreurs qu'elle avait fait au courant de cette soirée et se dit qu'elle ne devait pas les répéter. Elle n'allait pas les répéter; elle était quand même une Amon...